mercredi 12 octobre 2011

Septembre 2011

1er septembre:
Visite chez le médecin pour voir si l'ovulation a lieu. Mystère et impatience. Le projet est si beau que même la vision de mes ovaires sur l'écran est émouvante...
Bref, trop tôt pour l'ovulation.
Avec beaucoup de professionnalisme mon médecin me dit "Madame, vous allez ovuler dans 4 jours!".
Le we qui suit nous partons à Cancale pour un repas familial où je serai intronisée dans la famille de mon compagnon. La mer, les bateaux, voilà de quoi nous changer les idées!
Car dès le lundi 5 septembre, jour de la rentrée scolaire, me revoilà en position gynéco à admirer mon ovaire dont le follicule avait disparu!!
"Madame, vous avez ovulé ce matin!"
Trop forte la doc!
Mais avant de sortir, elle me prescrit tout de même un truc au nom barbare, un truc qui fait mal rien que de le prononcer, une h y s t e r o g r a p h i e. Pour mon compagnon, un spermogramme, et là il me vient une pensée horrible et honteuse... Me voilà enfin vengée! Je me dis qu'il va lui aussi avoir sa part d'"examen", sa part d'humiliation par rapports aux multiples examens dont mon entrejambes fait l'objet depuis quelques temps!
Arrivée à la maison direction doctissimo et là horreur! Des femmes ont souffert le martyr! Et d'autres non. Mais je ne retiens que celles qui ont payé de leur corps pour avoir ce bébé tant désiré! Celles qui ont pleuré sur la table d'examen en suppliant le praticien d'arrêter! Au bout d'un long moment de souffrance partagée j'ai décidé d'éteindre l'ordi.
Commence alors un compte à rebours insupportable. A partir de quel jour vais-je pouvoir faire un test?
1, 2, 3, 4, 5, 6.....au 12ème jour après la fameuse rentrée scolaire je fais un petit test urinaire qui se révèle tout doucement, mais alors tout doucement positif!
Et ça tombe bien, je vois mon généraliste ce matin-là!
Dans la foulée, test de labo: beta hcg 30.
"Euh, ça veut dire quoi s'il vous plaît?" (bien sûr que je le sais mais je suis juste un peu choquée!)
"C'est positif Madame"
Plus d'hystéromachin... Ca y est on avait réussi!

Alors l'annonce se fait discrètement le soir à mon compagnon. Tout l'après-midi je m'étais demandé comment lui annoncer... Alors j'avais trouvé un truc infaillible! Mettre le test de grossesse entre mes seins! Il allait forcément le découvrir rapidement!
.....
.....
.....
"Je trouve que tu ne me touches plus beaucoup..."
En fait mon truc n'était pas infaillible, le test est resté coincé là des heures!!!

A sa découverte J. était surpris, comme s'il ne savait pas comment ce test avait pu devenir positif!
Le temps est resté suspendu un long moment et je crois qu'il lui a fallu plusieurs heures pour réaliser qu'il allait avoir son premier bébé...
C'était le jour de l'anniversaire de ma première fille.

A partir de là chaque seconde durait une éternité. Chaque jour durait des semaines.
2 jours après ma mère était au courant. Puis 1 autre personne, puis 2, puis 3...
Et je voguais de sites en forums pour découvrir pour la première fois ce que j'avais déjà vécu 3 fois.
Je suis presque heure par heure la formation de l'oeuf, de l'ambryon, tout est vraiment merveilleux!
Date présumée d'accouchement: 28 mai!
Taux hcg vérifié, en augmentation. Tout est PARFAIT!
La secrétaire de ma gynéco me donne tous mes rdv d'échographies pour les mois à venir.
Waou...Comme tout va vite!
Vasouillarde, sans plus. Fatiguée, sans plus. Enervée...au maximum.
Je la sens quand même bien cette grossesse! Mais je ne ressens pas les mêmes symptômes que je connaissais si bien...
Impatiente, je vais le jeudi 29 aux urgences gynéco afin de voir pour de vrai ce petit haricot, Homme en puissance, merveille de la vie!
Me revoilà en position d'exploration de mes entrailles... Face à un médecin misogyne qui me parle en disant "Vous les femmes..."! Mais Môssieur a écrit qu'il était Lauréat de sa promotion à Tours! Respect!
Ignoble surtout, quand il me dit qu'il est trop tôt pour voir "quelque chose" à l'écho. Qu'il faut que je revienne dans une semaine et que ce sera un confrère à lui qui sera présent.
Je repars dépitée, avec un sentiment de plus en plus désagréable. Comme si je ne sentais plus rien.

Le lendemain, le 30 septembre, je vais donner mes cours individuels de français, comme tous les vendredis.
Les saignements ont commencé dès le matin. Se sont accentués de minute en minute. Les contractions s'intensifiaient tandis que j'apprenais l'accord du participe passé avec l'auxiliaire avoir quand le COD est placé devant à un stagiaire grec qui rayonnait de comprendre les règles...

Le soir dans la douche j'ai perdu un truc, un "quelque chose" comme dirait mon Lauréat.

J'ai fini par dormir, avec un peu d'aide.
A mon réveil nous étions le 1er octobre.

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