Philosophie

Philosophie

Regarde-moi un peu,

Que je me noie en toi,

Que j'approche mes doigts,

Au bord de tes yeux bleus.

Parle-moi de la vie,

Et de philosophie,

Du cosmos infini,

De la mort de l'esprit.

Raconte-moi ton monde,

Et tout ce qui t'anime;

Jette-moi dans l'abîme,

De ton âme profonde.

Ne lâche pas ma main,

Car je pourrais me perdre,

Au détour d'une caverne,

Ou d'un sage chemin.

Le sang coule à nouveau,

Dans ton corps endormi,

Et la philosophie,

Reveille ton cerveau.

Tu étais destinée,

À baigner dans cette eau,

À étudier Rousseau,

Les grands et leurs idées.

Tu es bénie des dieux,

Par ton prénom si beau;

Et pourtant en philo,

Le vide est dans les cieux.

Débordement

Débordement

Comment as-tu dit ça ?

Quels mots as-tu choisis?

Comment dire l'infini,

Dans ce monde, ici-bas ?

Comment peut-on écrire,

Cette fusion d'essence,

Cette explosion des sens,

Je ne peux qu'accueillir.

Je suis toi, tu es moi,

Et nos âmes s'enlacent,

Elles volent avec grâce,

Nous sommes Un en émoi.

Et mon corps se réveille,

Se révèle à la vie;

La chaleur qui grandit,

Me prive de sommeil.

J'ai le cœur qui implose,

Qui déborde, qui vole,

Et aucune parole,

Peut en dire la cause.

Quelques notes au piano,

Amplifient cet éclat,

De mon cœur délicat,

Qui espère ta peau.

Touche-moi à nouveau,

Fais déborder mon cœur,

Joue pour moi tes couleurs,

Fais-moi vibrer plus haut.

Rendez-vous

Rendez-vous

Paumes vers le ciel,

Je m'envole à mon tour,

Enveloppée d'amour,

Je rejoins l'essentiel.

J'arrive sur le sable,

Chercher mon âme-sœur,

Je le vois, il est seul,

Comme il est adorable !

Je l'observe de loin,

Il a perdu son âge,

Au cours d'un long voyage,

De douleurs et de bains.

Il brille dans la nuit,

Il m'attend, c'est certain;

Que jamais le matin,

Ne vienne briser nos vies.

C'est un homme, un enfant,

Un mystère du monde,

Une belle âme qui sonde,

Les cœurs lourds hors du temps.

Je lui tiendrai la main,

Il sentira la mienne,

Ses cheveux noirs ébène,

Effleureront mes seins.

Ô quel moment de grâce,

Cette fusion des sens,

D'accéder à l'essence,

Deux êtres qui s'enlacent.

Donne-moi ton odeur,

Laisse-moi découvrir,

Le son de ton sourire,

Et ta peau, pour des heures.

Quand la nuit finira,

Et que je serai triste,

De voir partir l'artiste, 

Je rentrerai chez moi.

Il ne m'appartient pas,

Et pourtant il est là,

Je le voudrais à moi,

Il n'est pas là pour ça. 

Onde

Onde

Chaque son qui me touche,

Me pénètre en mon sein,

Pour aller au plus loin,

De mon corps si farouche.

Alors j'ouvre mes yeux,

Et mon cœur à la vie,

La vague ainsi jaillit,

Dans mon ventre précieux.

L'onde alors se répand,

Fusionnant ciel et terre,

Faisant de moi la mer,

Source de vie et du temps.

Cris

Cris

Ne lisez pas mes mots,

Je n'écris pour personne.

Je ne suis pas mignonne,

Encore moins un cadeau.

Ne lisez pas mes mots,

Qui questionnent la vie,

Qui sont Mélancolie,

Ou plainte d'un chaos.

Ne lisez pas mes mots,

Ils ne sont pas pour vous,

Ils sont comme des coups,

Donnés à mon ego.

Ne lisez pas mes mots,

Ils ne sont que pour moi,

Et peut-être pour toi,

Fillette sans repos.

Serre-moi dans tes bras,

Toi que je ne suis plus,

Montre-moi une issue,

Et fuyons ce combat.

Ne lisez pas mes mots,

La mort est mon amie,

La vie parfois aussi,

Laissez-moi ce fardeau.

Fillette que je fus,

C'est à toi que j'écris,

C'est à toi que je crie,

Ma quête d'absolu.

Soldes

Soldes

Ce soir j'ouvre, ce sont les soldes,

Vous prenez au vol un poème,

Je vous en offre la centaine,

Osez, je brade mes paroles.

Profitez, buvez, c'est gratuit,

Un vers ou deux pour débuter,

Puis vous tenterez un sonnet,

Ça illuminera vos nuits.

Prenez tout, je ne garde rien,

Avec délice, prenez mes maux,

Prenez le temps, sentez ma peau,

Que je vous montre mon chemin.

Souffle

Souffle

Souffle de vie,

Mots doux soufflés, 

Texte oublié,

Souffle d'orage,

Souffle tempête,

Souffle tueur,

Souffle d'amour,

Manque de souffle,

Soufflé du Beau,

Souffle divin,

Souffle sacré,

Souffle savoir, 

Souffle coupé,

Perdre son souffle,

Le retrouver,

Souffler la flamme,

Pour terminer,

Un dernier souffle.

Éternité

Éternité

Aujourd'hui j'ai quinze ans,

Et je rêve de vie,

Je danse sous la pluie,

Et j'attends mon amant.

Il sera amoureux,

Fou d'amour et de joie,

Fier et beau comme un roi,

Nous serons demi-dieux.

J'ai quinze ans pour toujours,

Dans ma peau, dans mes bras,

Dans ma vie en éclat, 

Et je rêve d'amour.

Cet amour qui viendra,

Est écrit dans les livres,

Je m'en vais donc pour suivre,

Ma promesse d'éclat.

Et si le livre ment,

Que ma vie est ailleurs,

Que mon prince est un leurre,

J'écrirai mon tourment.

J'attraperai le vent,

J'irai toucher la mer,

Je sentirai la terre,

Je parlerai du temps.

Je dirai mes quinze ans,

Ma jeunesse éternelle,

Comment couper des ailes,

À des rêves d'enfant.

Tu

Tu

Tu es ci, tu es ça,

Ou peut-être autre chose;

Tu déranges, indisposes,

Tu ne marches pas droit.

Tu fais peur tu effraies,

Par tes mots dérangeants,

Tu empêches les gens,

De se sentir parfaits.

Tu es autre, étrangère,

Tu n'es pas du bon clan,

Même nous, tes parents,

On ne veut rien y faire.

Tu es monstre, c'est ainsi,

On te jette la pierre;

Tu es un grand mystère,

Et tu gênes nos vies.

Peu importe où tu vas,

Ton état m'indiffère,

Tu es une étrangère,

Une erreur ici-bas.

Tu es peu, tu naîs rien,

Ta présence m'efface,

Ton esprit si vivace,,

Nous fait peur, nous agace.

Vas-donc vivre plus loin,

Tu nous vois de trop près;

Et parfois je te hais,

D'exister en mon sein.. 

À moi

À moi

Allez viens ma chérie,

Je t'emmène en voyage;

Sortons de cette page,

Et vivons d'autres vies.

Viens vite dans mes bras,

Traversons les nuages,

Fuyons dans un autre âge,

Brisons les cadenas.

Tu es ma bien-aimée,

Et tu l'oublies parfois;

Alors, pour une fois,

Laisse-moi t'envoler.

Toi et moi sommes liées,

Pour une vie à l'envers.

Une vie de guerrières, 

Mais pour l'éternité.

Regarde bien ma main,

Elle est tendue vers toi,

Je t'en prie, touche-la,

Et partons au plus loin.

Abandon

Abandon

J'ai perdu une mère,

De nombreux souvenirs,

Des clés dans un navire,

Et j'ai perdu un père.

À vous qui êtes là,

Dans l'âge de sagesse,

Sans montrer de tristesse, 

Ne m'abandonnez pas.

Je sais, on ne voit pas,

À quel point j'ai besoin,

J'ai besoin néanmoins,

D'être au creux de vos bras..

Ne m'abandonnez pas,

Et demandons à Dieu,

Tout là-haut dans les cieux,

De vous laisser en bas !

Vous resterez pour moi,

Les enfants et la mer.

Rien d'autre est nécessaire,

Et le Ciel attendra !