Racines

Racines

C'est une douce pensée,

De revoir en mon âme,

Tes couleurs chatoyantes, 

Tes prières chantées.

Cette terre qui mène,

À notre humanité,

Offre à celui qui l'aime,

Des trésors par milliers.

Tout me manque d'hier

Tes effluves et ton bruit.

Ton désert dans la nuit,

Et tes regards berbères.

Tes visages marqués, 

Par des histoires pudiques,

Tes montagnes, tes vallées,

Se racontent en musique.

Chers nomades, chers bédouins, 

J'ai en moi cette peine,

De me savoir si loin,

De la terre marocaine.

la fautive

la fautive

Ce n'est pas de ta faute,

Ce n'est pas de la mienne.

C'est à cause de la vie,

C'est à cause de rien.

Nous étions bien trop libres

Nos mondes trop différents.

Nos deux âmes solitaires,

N'ont pas vaincu le temps.

Je n'étais pas moi-même,

Et tu faisais semblant,

D'être un père, un époux,

Tout en rêvant du vent.

Du grand large, de la mer,

De lointains continents.

Et moi je me mourrais,

De ne vivre que pour toi.

C'est pourquoi mon ami,

Mon amoureux d'un temps,

Ce n'est pas notre faute,

C'est la vie qui s'défend.

Loin

Loin

J'aurais aimé avoir un père.

Un gentil, bienveillant.

Père aimant, un ami.

J'aurais aimé avoir un père.

À la place j'ai un homme,

Éloigné, dans la brume

Qui de moi ne sait rien,

Et d'un mot me dégomme.

Je suis comme un dessin,

Sans auteur et sans but.

Juste là, pour rien.

Le caprice d'une main.

Une esquisse longtemps,

Je ne pouvais comprendre,

Qu'il me faudrait du temps,

Pour ne plus être à vendre.

Aujourd'hui mon dessein

Est d'être sur ma feuille,

Peu importe l'auteur,

C'est le Beau qui convient.

Balancelle

Balancelle

Balancements

Balancement

Balancer

Se balancer

Balle

-Bal

-Lance

-Ment

Lancement

Danse

Élancé

Mentir

Mens

Songe

Bal

Danser

Lancer

Doucement

Balancement....

 

Vengeance

Vengeance

Tu restes souvent loin

Lorsque tu sens ma présence.

Et tu n'es que dédain

Quand je passe en silence.

Ici tu es la reine,

Et pourtant je ressens,

Dans ton regard, la haine.

Depuis ton arrivée,

Petite comme ma main,

Tu me voues sans pitié,

Une guerre sans fin !

À en croire les gens,

Tu serais plutôt belle.

Je ne te trouve pourtant,

Que banale, sans cervelle.

Juste bien, en photo,

C'est déjà un hommage,

Pour un chat à l'ego,

Aussi grand qu'un orage.

Tu prends toute la place,

Et tu oses t'adresser,

À nous comme une grâce.

Pour avoir ta pâté.

Tu me toléres ici,

Tout comme je cohabite,

Avec toi, pauvre esprit,

Locataire parasite.

Tout à toi en ce lieu,

Nous ne sommes que tes hôtes,

Et je demande à Dieu,

Pourquoi cette chose idiote ?

Il me répond alors:

Cette bête inutile,

Opportuniste, égoïste,

Porte en elle, sans le savoir,

Des pouvoirs bien magiques.

Elle inspire la paix,

L'absence de maîtrise.

Elle nous met à genoux

Et on l'aime. Quoiqu'on dise ! 

Parallèles

Parallèles

Voulez-vous que je  prête

Mes lunettes magiques ?

Afin que bien plus nette

Vous paraisse ma musique ?

Je vis à vos côtés,

Ne comprends pas vos vies.

Je vous scrute, épuisée,

De votre compagnie.

Vous êtes pour moi étranges,

Mystérieux, et futiles.

Une énigme des anges,

Une création hostile.

Vous avez bien tenté

De me contraindre souvent.

A entrer et marcher

Bien droite dans vos rangs.

Mon langage vous gêne

Et mon regard déplaît 

Je suscite la haine,

La peine ou le rejet.

Si vous saviez pourtant,

Comment je vois le monde,

Vous voudriez sûrement,

Naviguer sur mes ondes.

Dans mes yeux il y a,

Mille et un univers,

De belles fleurs, des bois,

Le bruit des arbres, la mer.

Mon dialecte est ancien,

Inconnu, et secret.

Nous sommes donc voisins,

De deux mondes éloignés.

J'ai pourtant bien tenté

De vous donner la clé.

Mais de chaque côté,

La porte est verrouillée.

Je vis donc à côté,

Pas bien loin, juste là.

Mais jamais vous ne saurez,

Les merveilles que je vois. 

Vers canins

Vers canins

Sur ce petit écran,

Comme à l'accoutumée,

Je pianote sans gants,

Quelques mots insensés.

Ô toi ma belle amie,

Au corps lourd et soyeux,

De ton regard maudit

Tu me prends pour un dieu.

Je suis pourtant vouée 

À tes moindres caprices.

Et je suis à tes pieds,

À pardonner tes vices.

Bien souvent il me semble,

Que nos rôles s'inversent.

Quand nous marchons ensemble,

Et que je tiens ta laisse.

Lorsqu'au pied de mon lit

Je t'entends respirer,

C'est mon cœur qui s'emplit

De tes rêves secrets.

Ainsi donc tu gémis,

Tu sursautes, et soupires.

Quelle aventure hardie

Te procure ce plaisir ?

Ma Méli, mon bon chien, 

Tu accompagnes ma vie,

Et je te devais bien,

Ces quelques vers ici.

Quête de sens

Quête de sens

Sensations

Sentiments

Sensible

Sensuelle

Sensationnelle

Sens commun

Sensitive

Sens unique

Insensée

Désensibilisée

Non-sens

Contre-sens

Dissension

Sens figuré

Sens-interdit.

Monde

Monde

Par une porte cachée,

Une porte imaginaire,

Je me suis faufilée,

Oubliant la matière.

Je jetais un regard,

Curieux et malicieux,

Avant qu'il ne soit tard,

Trop tôt ou au milieu.

Un monde féerique

S'offre alors à mes yeux.

Un paysage magique,

Un décor merveilleux.

On peut y voir la mer,

Les vagues et le ciel bleu,

Des rochers dessinés

Par une éternité.

Le vent y est chantant

Parfait pour mes cheveux.

Les oiseaux jouent dedans,

S'y cachent quand il pleut.

Je possède la clé

De cet endroit magique.

Personne est invité

Je suis pour lui, l'unique.

À chacun de créer,

Son monde féerique.

Pour pouvoir éloigner 

Son quotidien tragique.

16/05/2020

Marie

Marie

Pas un bruit cette nuit,

Le sommeil ne vient pas.

Ton absence, Marie,

Nous laisse ainsi sans voix.

Reviens vite, je t'en prie,

La routine t'attend,

Car tu es dans ma vie,

Un repère important.

Reviens vite Marie,

On te protégera.

Cours, vole vers nous, Marie,

Viens dans les bras d'Eloi.

Tu seras belle princesse,

Ou reine des neiges si tu veux.

Reviens vite Marie,

Dans notre monde radieux.

Bienvenue dans nos vies

Ou tu peux exister. 

Marie, petite fille,

Nous te ferons rêver. 

Nos bras te porteront

Lorsque tu seras faible,

Et tu pourras voler,

Nous soutiendrons tes ailes.

Reviens-vite Marie,

Pour que vienne mon sommeil.

Reviens-vite Marie,

Je t'attends sous mon aile. 

16/05/2020

Loin

Loin

À l'image de cette fleur, 

Mon âme est bien vivante.

Consciente de sa tâche,

Le chemin

Elle s'élève lentement.

-Lumière, pénètre en moi! 

Et nourris mon essence! 

Car ma tâche est précieuse,

Dans ma brève existence.

Ô je ne me plains pas,

Je connais mon chemin.

Demain je serai loin,

Vous veillant, ici-bas.

10/05/2020

Le travail

Le travail

Une chaise devant la porte,
Et guetter les mouvements,
Tendre l'oreille
Et sortir brusquement.
Bonjour ma chère voisine !
Te voilà bien charmante ! 
Et nous voilà un temps, 
Amies et confidentes.
Ainsi, nos âmes nues,
Inspectées en tous sens,
Font de ces simples journées,
Notre travail savant.
Qui oserait dire
Que nous ne faisons rien ?
Malgré nos deux simplettes chaises,
Ainsi posées devant;
Qui pourrait prétendre
Que nos profonds échanges,
Puissent être autre chose,
Qu'un ouvrage de Genèse.

08/05/2020