lundi 30 novembre 2020

Bout du monde

Bout du monde


Elle se compte sur les doigts,
La féerie des jours heureux.
De loin, on l'aperçoit,
La mer basse, haute, ou au milieu.
Le lien est immédiat,
Nous sommes reliées, nous nous parlons.
Ses vagues chuchotent tout bas, 
Et je pense entendre mon nom.
Tout ici est grandeur,
L'océan, le phare, les rochers.
Lorsque coulent mes pleurs,
Ils deviennent ma réalité.
La vie grouille partout,
Je l'observe, l'aime, fascinée, 
Donne vie aux objets,
J'invente un merveilleux passé.
Marguerite, goemonier,
Je t'ai donné ce nom, un jour.
Je te faisais voguer,
Loin du phare, de ma peine, toujours.
L'île venant, devant moi,
Devient refuge à marée haute.
Mes douleurs et ma voix,
Ont tant hurlé sur cette côte.
Solitaire, et perdue,
Je ne fais qu'un sur cette terre. 
Mon tout, mon absolu, 
Je rêve de toi mon Finistère.



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