Yvonne
Yvonne part, courbée,
Le teint bruni par l'air salé,
Semblant perdue, dans ses pensées,
Vivant au rythme des marées.
Son corps sans âge prédit le temps,
Hanche de gauche, hanche de droite;
Disant la pluie et puis le vent,
Yvonne avance et elle boite.
La marée monte sur l'île Venant,
Panier au bras, sabots chaussés,
Elle s'en va pêcher devant,
Les coques, à la main assurée.
Louis est parti, depuis longtemps,
Yvonne lasse, traîne des pieds,
Dans la blouse de ses vingt-ans;
Sur son visage, rien à changé.
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