lundi 28 septembre 2020

Vaine

Vaine


J'ai bien gratté la terre,
Et soulevé des pierres.
J'ai respiré de l'air,
Touché moult matières.
J'ai regardé la vie,
Les grands arbres et les fleurs.
J'ai cherché dans la nuit,
Une étoile, une lueur.
En quoi serais-tu donc ?
Si tu es incarnée ?
Un insecte quelconque,
Un oiseau, nouveau-né ?
J'ai touché la poussière,
Et cherché dans le ciel.
J'ai sondé l'univers,
Et fouillé les chapelles.
Tu es bien quelque part,
Près de moi ou ailleurs.
Il faut bien un espoir,
Les dieux sont trop joueurs.
Es-tu le vent qui souffle,
Ou une vague déferlante ?
Une larme qu'on camoufle,
Une marée débordante ?
Tu coules telles une rivière,
Ou juste dans mes veines.
Tu es mon grand mystère,
Ma quête la plus vaine.


jeudi 24 septembre 2020

Trop

Trop


Trop de vent, pas assez,
Trop de bruit, le silence.
Dans mon corps oppressé,
Brûlent tous mes sens.
Je ressens le passé,
Les présents, les absents.
Les secrets bien cachés,
Et l'essence des gens.
Une éponge bien mouillée,
Regorgeant de non-dits,
Ne faisant qu'espérer,
Le meilleur pour autrui.
Je ne suis pas armée,
Pour les difficultés.
Je demande à aimer,
Et pour moi, acceptée. .
Trop de joie, pas assez,
Tout est démesuré.
La douceur, la dureté,
Tout est intensité.
J'aime chanter et pleurer,
Écrire, photographier, .
Des instants de beauté,
Des sentiments palpés.
Bien souvent j'aimerais,
Pouvoir m'anesthésier.
Bien fermer le loquet,
De mon cœur trop serré.
Il me faudrait crier,
Hurler les injustices,
Ainsi, pour m'apaiser,
Faire cesser le supplice.
En attendant ce jour,
Je vis à vos côtés.
Je prends vos gouttes d'amour,
Souvent trop,  pas assez.





samedi 19 septembre 2020

Impuissance

Impuissance


À toi qui ne me connais pas,
Nous nous sommes juste croisées un soir,
Fières de nos filles, lors d'un gala.
Qu'elles étaient belle, pleines d'espoir.
Tu semblais bien présente, 
Au milieu de cette joie.
Mais tu étais absente,
Loin, dans ton désarroi.
Comme ta peine est grande,
Pour rêver de trépas.
Tu voudrais qu'il entende, 
Ton époux, père et roi.
La fatigue te gagne,
La lutte est infinie,
Peu à peu tu t'éloignes,
Fatiguée de la vie.
Incapable d'hurler,
Tu choisis le silence.
Tout est bien programmé,
Tu ne vois plus de sens.
Inconnue, je te souhaite,
De trouver le repos.
Tu es dans une tempête,
Et tes filles au hublot.
Capitaine de navire,
Tu te laisses couler,
Entraînant pour mourir,
Tes deux filles effrayées.
Impuissantes à t'aider,
Elles retiennent ta vie,
Mais tu n'as qu'une pensée,
Rejoindre ton mari.
À toi, presqu'inconnue,
J'aimerais te prêter,
Mon regard ou ma vue,
Afin de t'éclairer.
Je voudrais te montrer,
L'amour de tes enfants,
Comme tu es entourée,
Te sortir du néant.
Fais de ton mieux, bats-toi,
Je comprends ton combat.
Reviens, quand tu pourras,
Reviens-nous ici bas.



mardi 15 septembre 2020

Paradis

Paradis


Je voudrais voir la mer,
Sentir l'eau sur ma peau.
Mes pas inscrits derrière,
Comme une gravure dans l'eau.
Je voudrais voir la mer.
Me bercer de ses ondes,
Me noyer de son air,
Et rêver chaque seconde.
Je voudrais voir la mer.
Et entendre le bruit,
De toutes ces chimères,
Qui vivent sous nos guerres.
Je voudrais voir la mer.
M'y lover comme avant.
Avant ma vie sur terre,
En fœtus de lumière.
Je voudrais voir la mer,
Mon paradis perdus,
Mon tout, mon univers,
Le bonheur absolu.


lundi 14 septembre 2020

Interdits

Interdits


Certains ignorent l'amour,
Font le mal autour d'eux, 
Jusqu'à ce qu'à leur tour, 
Soient alors malheureux.
Comme ce doit être triste,
D'être incapable d'aimer;
De ne faire que des listes,
De personnes à tuer.
Mais au lieu d'achever,
Ne font que piétiner,
Sans pouvoir raisonner,
Ni connaître l'amitié.
Je me refuse alors,
De connaître la pitié,
Pour ces êtres dont le sort,
Sera d'être oublié.
J'ai le droit à la vie,
À l'amour, à la paix.
On survit aux impies,
Aux violents, aux procès.


Viral

Viral


Lorsque le soleil dort,
Et que la lune luit,
Se reposent nos corps,
De combats infinis.
L'ennemi est petit,
Paraissant si lointain.
Et pourtant il épie,
Et observe nos mains.
On ne le voit pas roder,
Invisible et sournois.
Il est prêt à gâcher,
Nos grands moment de joie.
Qu'il épargne les miens,
Et s'en aille en enfer,
Il suffirait d'un rien,
Pour connaître une guerre.
Je voudrais bien souvent,
Oublier cet ennemi,
Poursuivre ma vie d'avant,
Embrasser mes amis.
Heureusement, Maman,
Tu es partie sans lui,
Ainsi, nous permettant,
Un adieu digne, sans bruit.
Demain, c'est sûr, il fera beau,.
On sent déjà un peu l'été.
Nous flânerons, au bord de l'eau,
Et le petit chien voudra jouer.
C'est donc la vie, promesse d'avenir,
Qui nous soutient, en attendant.
La vie est belle, et fait sourire,
Quand on la voit différemment.
Un peu de rêve, et d'idéal,
C'est une recette bien efficace,
Pour supprimer, le gris, le mal,
De nos belles vies, bien trop fugaces.




mardi 8 septembre 2020

À quoi ça sert de vivre

À quoi ça sert de vivre


"À quoi ça sert de vivre ?"
Ta question est posée,
Juste avant de dormir,
La tête sur l'oreiller.
Je t'ai fait une réponse,
Qui t'a bien apaisé.
Une sorte d'annonce,
Tu as été touché.
Cette question essentielle,
Mon petit, mon garçon,
Est une quête éternelle,
De toutes les religions.
Du haut de tes huit ans,
Tu cherches déjà du sens.
Te voilà bien savant,
Privé de ton enfance.
J'ai laissé le tragique,
L'absurde et le néant.
J'ai choisi une musique,
Pour ton cœur palpitant.
Je t'ai alors conté,
L'histoire de ta naissance.
Et nos vies enlacées,
Dans leur toute puissance.
Mon enfant mon dernier,
Tu as changé ma vie.
Tu as été la clé,
D'une quête finie.
Tu as tout bouleversé,
Dans nos vie si perdues.
Ainsi, tu nous es né,
Nous montrant les issues.
À quoi ça sert de vivre?
À aimer, à donner.
À chanter et écrire,
Être aimé et crier.
À quoi ça sert de vivre?
À aimer.



lundi 7 septembre 2020

Chemin

Chemin


Quand le temps passe trop vite,
Je me pose lentement.
Je m'assois et médite,
Sur ma vie au présent.
Rien de tel qu'une pause,
Lorsqu'on sent qu'on chancelle,
Et penser à sa rose,
Chaque soir, toujours plus belle.
Car j'ai bien une rose,
Dont je dois m'occuper.
Depuis deux ans elle ose,
Tenter m'apprivoiser.
Ainsi donc je l'arrose,
La couvre chaque matin.
Telle une virtuose,
Elle veille sur mon chemin.


samedi 5 septembre 2020

Voilure

Voilure


Je suis assise là,
Attendant mon horaire.
Et mon regard s'en va,
Par la fenêtre, prendre l'air.
Le ciel est peint de bleu,
Ni trop ni pas assez.
Il en faut donc bien peu,
Pour partir voyager.
À l'instant je le vois !
C'est étrange, je le sais. 
Personne ne me croira,
Et pourtant c'est bien vrai.
Face à moi, je l'assure,
Au-dessus d'une maison,
Lentement, sans voilure, 
Volent bien deux poissons.



mardi 1 septembre 2020

Mon père

Mon père


Et un parcours, une fois encore ! 
Combien de pas effectués,
As-tu, au moins, fait un bon score ?
Sans aucun doute, tu as gagné.
En dix-huit trous, on a le temps,
De ne penser qu'à la marée,
Au vent qui souffle sur les Glénans, 
Au ciel qui brille, et aux voiliers.
La vie est belle, tu le répètes,
Un leitmotiv bien rassurant.
On oublie même les tempêtes,
La peur du vide et du néant.
L'herbe du golf est toujours verte,
Et les amis toujours présents.
La vie défile, et déconcerte,
Même le plus fort de nos parents.