lundi 26 octobre 2020

Voilage

Voilage


Toi, la femme voilée,
Montrée du doigt, jugée.
Vous, les femmes voilées,
Condamnées sans procès.
Voiles noirs, ou colorés,
D'hiver, ou de l'été,
Mais toujours bien portés,
Pour des raisons gardées.
Je parle ici pour toi,
Mon amie, mon alliée,
Pour que courbent les doigts,
Sur ton voile, pointés.
Les yeux baissés,
Ou révoltés,
Qui peut oser,
Te fustiger ?
Toi mon amie, ma sœur sur terre,
Tu es si belle, même sans tissu.
Et s'il le faut, j'irai en mer,
Toute habillée, comme toi, vêtue.
Comme tu es belle, dans tes drapés.
Et tes épingles, ainsi posées.
Madone des uns, coupable voilée,
Victime de haine de l'étranger.
Sache que je t'aime telle que tu es,
Et que jamais je ne voudrai,
Te retirer aucun apprêt,
Qui te rend riche de tes secrets.
Mes bras ouverts sont là pour toi,
Pour ta culture et ton histoire.
Tu le ferais ainsi pour moi,
C'est notre force, notre victoire.



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