vendredi 29 octobre 2021

Poésie d'automne

Rochers ensauvagés,
Au milieu de forêts.
Gardiennes du palais,
Se réjouissent les fées.

Réunion au sommet !
L'affaire semble grave..
Les druides seuls le savent,
Et sont donc très inquiets.

La forêt a changé,
Elle est couleur d'automne,
Elle est comme une couronne,
À la terre endeuillée.

Adieu, mon bel été,
Ainsi je te rends grâce,
Te rends hommage, hélas,
Pour notre joie passée.

Prends donc toutes ces teintes,
Et deviens un brasier.
Car il faut trépasser,
Afin d'être repeinte.

C'est une fois bien morte,
Que nos druides pourront,
À l'aide de potions,
Fair' battre ton aorte.

Nous chanterons la vie,
Les naissances et la joie,
Ton rouge s'oubliera, 
Dans une poésie.

29/10/2021 



mardi 26 octobre 2021

Océan

Océan

Océan de douceur,
Le voici bien nommé.
Une certaine beauté,
Fait aimer ses rondeurs.

Les courbures de ce corps,
Bagage d'une vie,
Sont une poésie,
Une suite d'accords.

Océan de douceur,
Je veux bien voyager,
Accepter le toucher,
Pour faire battre mon cœur.

Enveloppe charnelle,
Faisant fuir les amants,
D'un regard, me défiant,
Évitant des querelles.

Gens peureux, malfaisants,
Vous avez donc si peur,
D'affronter vos valeurs,
Face à un océan ?

Océan de douceur,
Dans un monde violent,
Dans un curieux présent, 
Je rêve de grandeur.

Soyez-donc apaisés,
N'ayez point de tourments,
Je suis un océan,
Aimant la liberté.

Petit-Rien

Petit-Rien

Petit grain d'univers,
Parcelle de poussière,
Déposée dans la chair,
Sans aucune lumière.

Petit grain étonnant,
Tu possèdes l'infini,
La mémoire de nos vies,
Tu es tellement grand.

Ma poussière d'étoile,
Tu détiens un trésor,
Tu es le graal, l'aurore,
Petit grain colossal.

À toi seul, petit Rien,
Tu portes alors nos vies.
L'humanité finie.
Des milliers de destins.

À travers toi je vois,
L'espace et sa magie,
Des lignées de familles,
Pour arriver en roi.

Le rendez-vous est pris,
Nous serons tous présents,
À ce moment troublant,
D'une étoile qui brille.

18/10/2021

samedi 23 octobre 2021

Miroir

Miroir

C'est le jeu du miroir,
Se regarder un peu,
Prenant un air sérieux,
Et s'observer sans fard.

On ne se connaît pas;
Enchantée, j'me présente,
Bien souvent transparente,
Je suis sans apparât.

Ce regard, ce visage,
Ce corps qui se débat,
Qui s'affirme parfois,
Voilà donc mon image.

Miroir, mon beau miroir,
Qui suis-je ? Dis-le moi.
Je suis un embarras, 
Et une longue histoire.

Je suis une écolière,
Un enfant bien trop sage,
Une adulte sans âge,
Inconnue d'une autre ère.

Mais aussi une mère,
Une femme apeurée,
Trop souvent malmenée,
De multiples manières.

Miroir, mon beau miroir,
Dis-moi la vérité,
Parle-moi de beauté,
Et de tous mes espoirs.

Montre-moi qui je suis,
Aux confins de mon âme,
Réveille en moi la flamme,
Fais parler ta magie.

Ah enfin je me vois !
Sur le pont d'un voilier;
Capitaine des marées,
Voguant loin des pourquoi.

Fière et digne parfois,
Maladroite trop souvent,
Dans la brume, le vent,
Imparfaite aux combats.

24/10/2021

planète lointaine

Planète lointaine

Le temps est triste ce matin,
Les gens s'agitent et se bousculent.
Ils font des gestes avec leurs mains,
Je les observes, l'air incrédule.

Il faut arrêter ce chahut,
Tout se mélange dans ma tête.
Le ciel est gris, tout est confus,
Alors je pense à ma planète.

Un univers, juste pour moi,
Loin des naufrages et des tempêtes,
Je ne veux plus de ces combats,
De ces batailles et de ces pertes. 

23/10/2021

jeudi 21 octobre 2021

Ordinaire

Ordinaire

La tempête est passée,
Le silence assourdit,
Il n'y a plus un bruit,
Le jardin est brisé.

Le vent a décroché,
Mes poissons suspendus,
Et les feuilles perdues
De mon grand noisetier.

La nature a pleuré,
Face à cette colère;
Un échec ordinaire,
Très vite oublié.

On impos(e)' le silence,
On voit qui est le maître,
Qui casse et puis pénètre,
Les logis sans défense.

Le devoir accompli,
La tempête s'apaise,
Jusqu'à ce qu'elle se taise,
Que reprenne la vie.

Tempête fascinante,
Viens donc nous rappeler,
Notre fragilité,
Notre vie insouciante.

22,/10/2021 





mercredi 20 octobre 2021

Lecteurs

Lecteurs

C'est pour toi que j'écris, toi qui lis ce brouillon,
Toi qui me scrutes, m'observes, analyses mes maux.
C'est pour toi que je crie, d'une autre dimension.
Pour qu'enfin je t'atteigne, dans un autre chaos.

Je me parle à moi-même, petite fille perdue.
Je te cherche une issue, pour être heureuse enfin.
J'y travaille jour et nuit, je prie pour ton salut,
Je te montre une issue, un mirage, un chemin,

Je ne parle qu'à toi, car il te faut survivre,
Ce monde-là n'est plus, il t'en faut un à toi.
Un monde de chimères, un conte de mes livres,
Ou tout un univers, une planète rien qu'à toi.

Une vie de peintures, d'un monde parallèle,
Un univers à moi, un monde protégé.
J'y planterai des fleurs, en déployant mes ailes,
Une terre de poèmes et de grandes marées.

Alors peut-être un jour, je serai apaisée,
Loin de toute misère, guerre, absurdité.
Tendez-moi une main, tentez de me sauver,
Car ce monde me brûle, je dois m'en échapper.

mercredi 13 octobre 2021

16h38

 16h38

Cela fera deux ans,
Deux étés de passés,
Deux hivers à penser,
À toi, à nous, au temps.

Tu étais si perdue,
Malheureuse, apeurée,
J'étais à tes côtés,
Nous n'avions rien prévu.

Tant d'années de silences,
De longs cris assourdis,
De quêtes d'infini,
De vies à contre-sens.

Deux rotations solaires,
Des nuits à te rêver,
Des jours à perdre pied,
À souffrir dans ma chair.

Quand tu as pris la fuite,
Quand tu t'es arrêtée,
Tu es restée figée,
À seize heures trente huit.

13/10/2021 


dimanche 10 octobre 2021

Retraite

 Retraite

Loin du bruit de la ville,
Je veux me reposer,
Qu'on me laisse aimer,
Mes proches sur cette île.

À quoi bon tout ce beau,
Puisque règne l'absence,
Toi mon fils, mon essence,
Mon épouse, au tombeau.

Je prie Saint Honorat,
Qu'il m'accueille en son sein,
Pour retrouver les miens,
Partis dans l'au-delà.

Abbaye de Lérins,
Permets-moi de venir,
Permets-moi de mourir,
Un peu moins, près des tiens.

Et je travaillerai,
J'accomplirai des tâches,
Afin que nul ne sache,
Mes terribles secrets.

Mes frères, je serai,
Le matin aux vigiles,
Je veux vivre l'exil,
Pour mieux poursuivre en paix.

Ensuite j'irai marcher,
Sur cette île ancestrale,
Sur cette île comme escale,
À ma vie insensée.









samedi 9 octobre 2021

Les oiseaux

Les oiseaux

Comme le ciel est calme,
Éclatant de lumière,
Un peu comme une mère,
Réchaufferait mon âme.

Les oiseaux se réjouissent,
De ce temps favorable,
De ce temps confortable, 
Pourvu qu'ils se nourrissent.

Le soleil leur chuchote,
De vite se presser,
Faire voler leur portée,
Car la terre pivote.

Les oiseaux n'ont que faire,
De cette mise en garde,
Ils chantent et bavardent,
Sans penser à l'enfer.

Pour eux, pas de manières,
Demain n'existe pas,
Seul demeure l'immédiat,
Cet instant d'univers.

Pourquoi s'emprisonner,
Dans une vie qui n'est pas ?
Alors que le climat,
Leur amène à dîner.

Ouvrez bien grand vos ailes,
Et partez en mission,
Soyez une partition,
Et pour moi un modèle.








vendredi 8 octobre 2021

Le portrait

Le portrait

Je crois qu'il est cassé,
Ce beau portrait d'enfant.
Et depuis cet instant,
Tout à été collé.

Destructuré, figé,
Le visage abîmé,
Le regard égaré,
Il a longtemps séché.

Il faudrait le trouver,
Pour voir si aujourd'hui,
Après autant de nuits,
Après autant d'années,

Il serait arrangé,
Comme si de rien était.
J'en doute avec regrets,
Il est stigmatisé. 

Cette enfant que je fus,
Cette enfant que je suis,
Est brisée pour la vie,
Apeurée des abus.

Si un jour, toi qui lis,
Tu croises cette enfant,
Raconte-lui le vent,
Fais-lui aimer la vie.




lundi 4 octobre 2021

Débordement

Débordement

S'il vous plaît, ouvrez-moi la tête.
Libérez-moi de ces tensions,
Faites brûler une allumette,
Et éteignez ces illusions.

Comment cette boîte peut-elle,
Contenir autant de voyages,
D'espoirs naissants et d'éternels,
Cela, depuis mon plus jeune âge.

J'y construis ma réalité,
Où les gens s'aiment simplement,
Loin de toute mauvaise idée,
C'est féerique et bienveillant.

Des gens se croisent dans ma boîte,
Ils vont, viennent comme bon leur semble,
Et toutes les vies se rassemblent,
Belles, joyeuses, maladroites.

De grandes plages enchantées,
Côtoient des forêts de légendes,
Champs de genêts ou de lavande,
Tout m'appartient, j'en suis la fée.

Sondez mon âme, et enlevez,
Le triste, noir, et le mauvais,
L'enfer, les monstres et tout le laid,
Seule me suffira la beauté. 







samedi 2 octobre 2021

Souffle

Souffle


Et si je souffle fort,
Tous mes mots iront-ils,
Comme des projectiles,
Dans l'oreill' d'un renfort ?

Ô ma belle tempête,
Prends donc ces quelques lettres,
Et vogue la remettre,
Dans l'âme d'un poète.

Un être sur la terre,
Un ami, une voilure,
Confident d'aventure,
Venu d'autre univers.

Alors je souffle encore,
Mes mots dans la nature,
Je crie mon écriture,
Je chuchote et implore.

Je n'entends que le vent,
Aucun son ne revient,
Mon appel serait vain,
Un écho hors du temps.

Je souffle encore pourtant,
Seuls les arbres m'entendent,
Transmettent ma légende,
Entre eux, mais pas aux gens.

J'ai tant de choses à dire,
À écrire et chanter.
Je voudrais susurer,
Chuchoter sans mentir.

Qui entend mon silence,
Mes mots, ma mélodie,
Souffle d'espoir de vie,
Je confie mon essence.

Labyrinthe de verre,
Moi ici, vous si loin,
Un monde pour chacun,
Seuls dans notre univers.

Au prochain coup de vent,
Je poursuivrai ma quête,
Vers une autre planète,
D'un ami évident.