Destin

Destin

Cet infini m'obsède,

Ce grand vide tournant,

M'entourant, résonnant,

Recherchant un remède.

Je n'entends aucun son,

Le néant se répand,

Dans mon corps, dans mon sang,

Nous fêtons notre union.

Aucune âme qui vive,

Pour écouter ma voix,

Pour me tendre ses bras,

Et freiner ma dérive.

Juste ces quelques mots,

Inaubibles, fuyants,

Tristes notes cherchant,

Attendant un écho.

Il est étourdissant,

Comme une symphonie,

Comme un bruit dans la nuit,

Le vide assourdissant.

Il est lourd et pesant,

Ce manteau de noirceur,

Ce cadran sans ses heures, 

Ce non-être au présent.

Tout paraît si facile,

Pour les autres, vivant;

Tout semble cohérent,

Dans cette vie fragile.

Et pourtant je suis là,

À parler du néant,

De l'absurde et du temps,

De ma vie qui se bat.

Je voudrais une voix,

Pour parler de la nuit,

Pour danser le déni,

Et rire de ces lois.

Mon amie, prends ma main,

Jouons la comédie,

Rions de la folie,

Chantons notre destin.

14/01/2022