dimanche 30 août 2020

Seul?

Seul ?


Suis-la seule à penser,
Qu'il existe un ailleurs.
Un ailleurs de mots liés,
Pour dénouer nos peurs.
Suis-je seule sur cette terre,
À parler un langage,
Que d'autres ne comprennent,
Une pensée en image.
Existe-t-il un double,
À ce moi trop sensible ?
Évitons tous les troubles,
Et gardons les possibles.
Suis-je la seule à penser,
Et quotidiennement,
La vie, la mort, l'après,
Le sens, l'art, sentiments...
Je ne m'ennuie jamais,
Occupée à ces tâches.
Inutiles pour certains,
Existentielles pour d'autres.
Mais dans ma quête de sens,
J'aimerais croiser une fois, 
Par curiosité ou essence,
Un autre, étrange, comme moi. 


Ange

Ange


Dors en paix, mon tout petit, 
Prends le temps, mon bientôt grand.
Mon trois-plus-un, mon choisi,
Repose-toi et rêve en blanc.
Tu aimes les tiens, mon ange gardien,
Et peu le savent, ils habitent loin.
Histoires de grands, tu n'y peux rien,
Plein d'innocence, tu veux le bien.
Peu importe tes aïeux, mon grand,
Tu es un être exceptionnel.
Leur vie, présente dans ton sang,
Te fera déployer tes ailes.
Mon Petit Prince, aux cheveux longs,
Tu comprends tout, d'un battement de cils.
La Vie t'envoies, pour une mission,
Et les critiques sont si futiles.
Nous faire connaître, nous rendre heureux,
C'est une mission bien lourde pour toi.
Tu t'exécutes, consciencieux,
Tu es notre Prince, notre petit roi.
Tu te souviens de chacun d'eux,
Mamie des coquillages, grand-père.
Tu as même pleuré les adieux,
De celle qui était ta grand-mère.
Sois confiant, Petit Prince blond,
Prénom d'empereur, et nom de roi,
Ici, toujours, nous t'aimerons,
Tu es un cadeau, une voie.
J'ai cette chance d'être ta maman,
Prions qu'un jour, tu voies Grand-père.
Mon trois-plus-un, prenons le temps, 
Car il ignore tes artères.
Lorsqu'il saura que tu es Prince,
Il t'aimera comme dans tes rêves.
Ainsi le temps pourtant bien mince,
Ne vous volera pas la relève.
Son sang à lui coule dans tes veines,
Pardonnons lui, c'est un adulte.
Il comprendra un jour sa peine,
En te voyant fils de ta mère. 


vendredi 28 août 2020

Chance

Chance


Je vous ai connus tôt,
Collégiens sans moustache.
Aimant les animaux,
Joyeux, confiants, potaches.
Combien de belles soirées,
Avez-vous finies là ?
Jouant, éméchés,
Autour d'une chicha...
Robin, Eloi,
Pablo et Paul,
L'odeur de pomme verte,
Restera à jamais,
Une belle découverte,
Et alors que j'entends,
De vieux chants militaires,
Je pense à ces enfants,
Que vous étiez naguère.
C'est un très beau cadeau,
De rire à vos côtés,
Du réel manque d'eau,
Ou du charbon brûlé.
J'espère encore longtemps,
Pouvoir me divertir,
De vos vingt et un ans,
De vos éclats de rires.



Ôde elfique

Ôde elfique


Par delà les pâtures, 
Je vous vois occupées.
Êtres de la nature,
Vous êtes ses protégées.
Au creux de la vallée,
Vous courez sans répit.
Armées d'un cœur léger,
Vous veillez sur nos vies.
Elfes de la forêt,
Je m'incline devant vous.
Les trolls et feu-follets
Fuient toujours devant vous.
Vos regard malicieux,
Tuent mille et un dragons.
Je plains les malheureux,
Envoyés du démon.
Vous protégez les nains,
Les druides, les chevaliers.
Votre quête est sans fin,
Souvent loin du foyer.
Votre pas est rapide,
Pour vaincre des créatures,
Se montrant bien stupides,
De combattre votre armure.
Moi, simple troubadour,
Je chanterai votre gloire,
Pour que, de tours en tours,
Nous fêtions vos victoires !



jeudi 27 août 2020

Autre monde

Autre monde


J'aime cet entre-deux mondes,
Juste avant de dormir.
Le silence vagabonde.,
Laissant la place libre.
Le sommeil ne vient pas,
La conscience le combat.
Et en moi tout se bat,
Pour repousser le froid.
Froid du noir, froid du vide,
Ce mystère qu'est la nuit. 
Attirant et livide,
Elle attire et séduit.
Il suffit d'une seconde,
Pour une trêve onirique. 
Voyager dans un monde,
De possibles magiques.
La réalité n'est plus,
Ou peut-être le contraire.
Tout est troublant. diffus,
Les possibles prennent mon air.
Maintenant je vous laisse,
Je retourne continuer,
Mes plus belles promesses,
Et une grande épopée.



mercredi 26 août 2020

Stop

Stop


Tout mouvement doit cesser.
Arrêtez-tout, écoutez !
Le silence doit régner,
Tout geste doit se figer. .
Cessons de respirer,
Écoutons résonner,
Le silence d'une année,
Les douleurs non pansées.
Comment serait-ce possible,
Que la terre puisse tourner,
Le soleil se lever,
Et les étoiles, briller ?
Que les vagues disparaissent,
Avec toute leur beauté ;
Que la vie disparaisse,
Le temps est écoulé.
Tout le monde doit savoir,
Les conséquences tragiques,
D'une seconde au parloir,
D'un cœur las qui panique.
Tout le monde doit savoir,
La terre est arrêtée,
Nous porterons du noir,
Pour ne pas oublier.
Tout le monde doit savoir,
Qu'on ne peut continuer,
À vivre dans l'espoir,
D'une voix, d'un baiser.
Je voudrais tant parfois,
Ainsi vous le crier.
Mais mes paroles se noient,
Dans nos vies trop pressées.
Alors ce soir je hurle,
Je le crie en silence,
Je le lance, je le jette,
Maman est morte.



lundi 24 août 2020

Amants

Amants


Au détour d'un sommeil
J'ai rencontré un homme. 
A l'image d'une abeille, 
Il cherchait des arômes. 
Ainsi, tout en dormant, 
Je lui tendis ma main. 
Et je lui dis tout bas:
Sens donc mon parfum !
Il se sentit fragile, 
Vacillant sous son poids. 
Et s'envola, fébrile, 
Au-delà des pourquoi.
Nous voilà donc liés, 
Enlacés pour un temps. 
Amoureux, passionnés, 
Envolés en dormant.
Nous volerons ainsi
Autant qu'il nous plaira
Et nous vivrons chaque nuit
D'amour et de lilas.



samedi 22 août 2020

Toi

Toi


Il est un homme paisible,
Aimant et passionné,
Pour lui tout est possible,
Il a l'éternité.
Il peut attendre des heures,
Des années s'il le faut.
Car il sait le bonheur,
D'une caresse sur sa peau.
Il est né d'une étoile,
Pour me veiller la nuit,
Ainsi je me dévoile,
Et il veille sur ma vie.
Merci mon beau mirage,
Mon étoile bienveillante.
Merci mon bel homme sage,
De ta présence constante.
Je suis tombée de la lune,
Et tu m'as trouvée là,
Seule dans mon infortune,
Tu m'as tendu les bras.
Mon ami, mon amant,
Mon envoyé des cieux;
Improbable et confiant,
Nous rêverons à deux.



mardi 18 août 2020

Gratitude

Gratitude


Vingt-six ans sont passés,
C'était hier pour moi.
Ça fait bien des années,
Que vous êtes ma voie.
J'ai souffert et pleuré,
Refroidi votre front.
De longues nuits, veillé,
Écoutant tous les sons.
J'ai eu peur trop souvent,
Qu'il vous arrive malheur. 
Peur gravée dans le temps,
M' habitera toutes mes heures.
Un enfant n'est pas grand;
Éternel nourrisson,
Dans mon cœur de maman,
Qui aime sans condition.
Aucun enfant ne sait,
La mission d'une mère,
C'est un bien grand secret,
On garde ce mystère.
Quand on aime nos enfants,
Le poids est éprouvant.
Les années défilant,
La tâche est un talent.
Talent silencieux,
N'attendant point d'hommages.
Tant il est précieux,
De ne pas perdre courage.
Mes amours, mes enfants,
Vous êtes quatre à présent.
Quatre merveilles du temps,
Quatre enfants en présents.
Ma grande fille, ma chérie,
Tu m'as écrit des mots,
De superbes mercis,
Mais tu es dans le faux.
C'est à moi qu'il revient,
De vous rendre cet hommage,
Il n'existe aucun lien,
Plus fort que notre page.
Grâce à vous j'ai appris,
À naître, grandir et vivre. 
J'ai appris qui je suis,
Plus besoin de survivre.
J'ai grandi dans vos yeux,
Nos épreuves et nos guerres.
Je remercie les dieux,
D'être alors votre mère.



lundi 17 août 2020

Insomnies

Insomnies


Tic tac tic tac tic tac
Les lourdes secondes passent, 
Et je suis insomniaque.
Je manque d'air et d'espace.
Mais que m'arrive-t-il ?
Le covid, la rentrée ?
Les grands dans diverses villes ?
Et l'insécurité ? 
Bien trop de changements,
Perte de mes repères.
Et pourquoi pas le vent ?
La vitesse de la terre ?
Une cause intrinsèque ?
Et pourquoi donc, Docteur ?
Moi j'accuse le temps sec,
Et même les couleurs !
Comment peut-on dormir,
Sans couleur et sans air ?
Nous devons en convenir,
C'est à cause de la terre !
Elle tourne à l'envers,
Et tout part à vau l'eau.
Nous vivons en enfer,
Il me faut un bateau !
Tic tac tic tac tic tac
Les enfants du Yémen,
Qui va porter les sacs ?
C'est la peur qui nous mène.
Les guerres perpétuelles,
Les haines bien transmises,
Elle était pourtant belle,
À sacrifié sa mise. 
La Terre n'est pas heureuse,
Maltraitée, étranglée.
Elle devient même haineuse,
Et nous laisse éveillés



vendredi 14 août 2020

Le petit africain

Le petit africain


C'est pour toi mon enfant,
Que je pose ces mots.
Tu étais bien vivant,
Même si tu manquais d'eau.
Pour ta vie je devais,
Bien finir mon assiette.
Et je ne suis pas en paix,
Je dois payer ma dette.
Par ma faute tu es mort,
Et combien d'autres encore,
Par mon unique tort,
D'avoir manqué d'effort.
Je faisais mon possible,
Pour finir ma pitance,
Et il était terrible,
De jouer ton existence. 
Je te demande pardon,
À toi et tous mes frères,
Je ne connais pas vos noms,
Mais j'ai perdu la guerre.
Peut-être que si j'avais,
Comme disaient nos parents,
Terminé tous mes mets,
Vous seriez tous vivants.


Rendez-vous

Rendez-vous


Oser lever la tête,
Observer l'univers.
L'étoile filante est prête,
À se montrer, si fière.
Elle s'est offerte à moi,
Après une longue attente.
Telle une grande diva,
Une entrée fulgurante.
Elle s'est offerte à moi,
Tout le quartier dormait.
J'étais seule dans le noir,
Elle me récompensait.
Mon vœu reste secret,
C'est la règle, je m'incline.
Jamais je n'oublierai,
Cette rencontre divine.


jeudi 13 août 2020

Asp'île

Asp'île


J'avance et je tâtonne,
Je ne vois pas les murs.
J'avance et je claironne,
Lisez mon écriture !
Votre monde m'est étrange,
Et je ne comprends pas,
Tout ce qui vous dérange,
Qui vous gêne chez moi.
Je dis ce que je pense,
Et je rêve en peinture.
Je me sens sans défense,
Et en pleine imposture.
Je ne sais plus parler,
M'adapter, compenser,
Et je vous serais grée,
De ne point me blesser.
Je ne tisse pas de liens,
On s'observe de loin. 
Ma bulle me convient,
Je ne demande rien.
Je me passe de vous,
D'échanges et de partages ,
Votre univers est flou,
Et effraie mon courage.
Un jour pourtant, j'espère,
Mettre un pied sur vos terres,
Vous faire respirer l'air,
De mon drôle d'univers.
Alors je parlerai,
Et vous me comprendrez.
Je vous écouterai,
Et vous m'accepterez. 


mercredi 12 août 2020

Belle image

Belle image


Je suis une belle image, 
Je suis photogénique.
Profitez de mon âge, 
Je ne suis pas pudique.
Posez vos mains sur moi,
Salissez mon regard.
Je serai votre choix,
Votre objet du hasard.
Tirez-moi les cheveux,
Je ne sentirai rien. 
Souillez-moi de vos yeux,
De votre corps, de vos mains.
Vous pouvez m'attacher,
Me griffer, me frapper.
Et me photographier,
Pour vous accompagner.
Tout puissant, vous pensez,
Me mettre à vos pieds,
Toutefois vous ignorez
Combien vous vous trompez.
Vous n'aviez qu'une image,
Un corps vide, un corps mort.
Moi j'étais à la plage,
Vivante, loin de mon sort.



mardi 11 août 2020

Page - Pour toi Cassandre-

Page


C'est une bonne nouvelle,
Que nous apprenons là.
Pour rendre la vie plus belle,
Il faut souvent des choix.
J'avais précisément ton âge,
Lorsque je suivis la même voie,
Il n'y avait rien de bien sage,
Mais je n'écoutais que ma voix.
Ma grande fille, mon aînée,
J'avais juste ton âge,
Et sans même t'en douter,
Ton choix tourne une page.
Ton compagnon d'enfance,
Celui des tendres années,
Cet ami de confiance,
Fût un solide allié.
À ton tour à présent,
De connaître la joie,
Le bonheur indécent,
D'en prendre un sous ton toit.
Vivement cette arrivée,
Ce moment de magie,
Où un simple canidé,
Illumine vos vie !



samedi 8 août 2020

La bonne place

La bonne place


Je suis à la bonne place.
Comment le sais-je?
C'est évident.
Je suis à la bonne place.
J'arrose mes fleurs,
De temps en temps.
Je suis à la bonne place.
Les rimes amusent
Mon ouïe taquine.
Je suis à la bonne place.
Sans prétention,
Ni ambition.
Je suis à la bonne place.
Car j'ai confiance,
Une certitude.
Je suis à la bonne place.
Aucun hasard,
Seulement des routes.
Je suis à la bonne place.
Faite de rencontres,
Même éphémères.
Je suis à la bonne place.
On me le dit,
Et le répète.
Je suis à la bonne place. 
On me la prête,
On me la donne.
Je suis à la bonne place.
À cheminer,
Pour mieux donner.
Je suis à la bonne place.




Irréelle

Irréelle


C'est bien la première fois,
Que je vois ce tableau. 
Il est certaines lois,
Dépassées par le Beau. 
J'étais assise, tranquille,
J'attendais mon repas.
Dans un battement de cils,
Je repérais ma proie.
Je lève mon regard,
Et le Beau s'offre à moi.
Il n'était pas bien tard,
Et j'étais en émoi.
Cette petite chose frêle,
Était donc posée là.
Elle semblait bien chez elle,
Gaiement, sans effroi.
Elle s'affairait, en paix, 
Elle était magnifique.
Je dinais, l'admirais,
Quelle moment poétique.
Créature si légère,
Pourtant lourde de symboles.
Son univers est l'air,
Elle est si belle en vol...
Née de ce printemps,
Je pense encore à elle.
Ne comptant pas le temps,
J'ai dîné avec elle.
Création irréelle,
Merci pour ce moment.
Ma petite hirondelle,
Je te souhaite bon vent.


vendredi 7 août 2020

Envolée

Envolée


Dépendant de deux fils,
Cet oiseau s'envolait.
C'est une scène bien fragile,
Près d'une mer agitée.
Oiseau, mon bel oiseau,
Imaginaire, rêvé,
Envole-toi bien haut,
Et coupe ces fils dorés.




mercredi 5 août 2020

Témoignage

Témoignage


Lorsque le soleil tombe,
Et que partent les gens,
Les pierres, plus ou moins rondes,
Se dressent lentement.
Œuvre d'art éphémère,
Dirigée vers le ciel,
Posée , face à la mer,
Témoin existentiel.


Shutdown

Shutdown


J'avais envie de rien,
Juste d'un moment calme.
Un contexte serein,
Pour penser loin des drames.
Tout se présentait bien,
J'étais bien optimiste,
Car après trois fois rien,
Tout devint trop laxiste.
Une bruyante table,
Un bruit de verre cassé,
Un concert bien minable,
Au son trop élevé.
L'odeur de cigarette,
A achevé mes maux,
Trop de bruit, trop de fête,
Ça suffit, ç'en est trop.
Vite ma bulle, mes repères,
Je me sens vaciller.
Urgence d'un peu d'air,
Toute recroquevillée.
Une sortie aujourd'hui,
A suffit à l'angoisse,
De s'installer sans bruit,
Devenir une menace.
L'extérieur est violent,
Pour une personne comme moi.
Ma bulle, l'océan, 
Me rassurent sans effroi.
Taisez-vous, du silence !
Faites taire vos voix !
Votre violente puissance,
Ne doit pas faire la loi.
Vite, ma plume, mon château,
Mon univers de rimes.
Une cuillère de sirop,
Pour une vie sublime.



mardi 4 août 2020

Grâce

Grâce


Encore ces petits bruits,
Et j'ouvre grands les yeux.
Deux écureuils petits,
Rapides et malicieux !
Superbes et intrépides,
Se coursant tous les deux,
Ils passent d'arbre en arbre,
Ils jouent et semblent heureux.
Je profite de l'instant,
Et je regarde les cieux,
Profitant du moment,
Ce cadeau du Bon Dieu.
Vous ne les verrez pas,
Ne perdez point de temps.
La photo prise plus bas
Ne montre rien du temps.
Temps de grâce c'est certain,
Merci pour ce cadeau.
Le plus beau, le divin, 
N'est pas sur la photo.



lundi 3 août 2020

Papa

Papa


Voici enfin venir ton tour,
De passer sous ma plume taquine .
Et c'est donc sans aucun détour,
Que je m'en vais, bouger ma mine. 
Je ne suis, c'est ainsi, plus bretonne,
J'en ai été souvent peinée,
Cette raison, que tu claironnes, 
M'a privée de toi quinze années.
J'ajoute quinze, je retiens vingt,
Nous arrivons à quarante-sept.
Et oui cher père, mon absinthe,
J'ai transformé ma vie en Quête.
Tu es premier homme de ma vie,
Quelle mission lourde pour un homme ! 
Tu assumes pleinement tes tris.
Toujours absent, un vrai fantôme.
Ainsi tu me connais si peu.
Et tu n'as jamais accepté,
De ma part, l'amour précieux,
L'amour entier, de ton aînée.
Nous nous sommes croisés des années,
À peine un geste, pas un regard.
J'étais pour toi, trop compliquée,
Pas comme les autres, un mouton noir.
Trop excessive, trop exigeante,
Trop arrogante, en apparence,
Trop de questions et de défiance,
Trop différente, en quête de sens.
J'ai trop fouillé dans ton passé,
Pour te comprendre, et mieux t'aimer.
J'ai tant fouillé dans vos passés,
Pour me comprendre, et m'accepter.
Papa, les printemps passent, et je suis là.
Mes quêtes d'amour sont terminées.
Tu n'es pas fait pour être papa,
C'est ainsi, et je t'aime comme ça.
Les jours défilent, les secondes passent.
Il n'est plus temps, pour des débats.
Toi et moi sommes bien trop las,
Et seul l'amour, compte ici-bas.




dimanche 2 août 2020

Centre Helio-Marin

Centre Helio-Marin


C'est une bulle d'univers,
Une parcelle d'idéal.
Et le bruit de la mer,
Pour bercer les étoiles.
Une terre bien à part,
Où la nature surgit. 
À l'abri des regards,
Le corps s'épanouit.
On y touche le bonheur,
Une joie inexplicable.
À ne voir aucun leurre,
Sur les corps respectables.



Signe

Signe


Tu n'as pas pris le pli, 
C'est une séparation. 
Tu as été poli,
Bien docile, mon p'tit lion.
Lorsque je t'ai donné,
Tes vêtements de départ,
J'aperçu, étonnée,
Le fameux mouton noir !
Venant de Syracuse,
Il y a deux ans déjà,
Je regarde et j'accuse,
On se joue bien de moi !
Mon enfant, mon garçon,
Il n'y a pas de hasard, 
Levant bien le menton, 
Mon petit mouton noir.
Ce départ était dur,
Mais tu connais la loi.
Jamais rien ne perdure,
Tu as l'étoffe d'un roi.
Mon petit mouton noir,
À nous deux nous changerons,
Tout le moche, tout le noir,
En couleurs de saisons.