lundi 3 août 2020

Papa

Papa


Voici enfin venir ton tour,
De passer sous ma plume taquine .
Et c'est donc sans aucun détour,
Que je m'en vais, bouger ma mine. 
Je ne suis, c'est ainsi, plus bretonne,
J'en ai été souvent peinée,
Cette raison, que tu claironnes, 
M'a privée de toi quinze années.
J'ajoute quinze, je retiens vingt,
Nous arrivons à quarante-sept.
Et oui cher père, mon absinthe,
J'ai transformé ma vie en Quête.
Tu es premier homme de ma vie,
Quelle mission lourde pour un homme ! 
Tu assumes pleinement tes tris.
Toujours absent, un vrai fantôme.
Ainsi tu me connais si peu.
Et tu n'as jamais accepté,
De ma part, l'amour précieux,
L'amour entier, de ton aînée.
Nous nous sommes croisés des années,
À peine un geste, pas un regard.
J'étais pour toi, trop compliquée,
Pas comme les autres, un mouton noir.
Trop excessive, trop exigeante,
Trop arrogante, en apparence,
Trop de questions et de défiance,
Trop différente, en quête de sens.
J'ai trop fouillé dans ton passé,
Pour te comprendre, et mieux t'aimer.
J'ai tant fouillé dans vos passés,
Pour me comprendre, et m'accepter.
Papa, les printemps passent, et je suis là.
Mes quêtes d'amour sont terminées.
Tu n'es pas fait pour être papa,
C'est ainsi, et je t'aime comme ça.
Les jours défilent, les secondes passent.
Il n'est plus temps, pour des débats.
Toi et moi sommes bien trop las,
Et seul l'amour, compte ici-bas.




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