dimanche 26 juillet 2020

Hors-temps

Hors-temps


Il est déjà cinq heures,
Et tu dors doucement.
Cela fait quatre longues heures,
Que tu as tes huit ans.
Tu grandis mon bébé,
Mon petit, mon trop grand.
Mon soleil, mon été,
Mon étrange, différent.
Tu as toujours compris,
L'injustice du monde,
Et tu as toujours pris
Les coups sans y répondre.
Tu es un philosophe,
Un sage bien avant l'âge.
Et quand on t'apostrophe,
Tu es sur ton nuage.
On ne peut te mentir,
Tu lis entre les lignes,
Tu sais toujours sentir
En nous, le moindre signe.
Tu as grandi trop vite,
L'âge n'a aucun sens.
Tu vis, comme en orbite,
Hors du champs, et tu penses.
Tu penses en permanence,
A la vie, à la mort.
Tu as besoin de sens,
Pour accepter ton sort.
Mon petit, mon trop grand,
Je voudrais t'épargner,
La dureté des gens,
Et ce qui fait pleurer.
Un soleil s'est levé,
Il y a huit années,
Tu as tant apporté,
Tu dois être protégé.
Mon enfant, dernier né,
Je t'aime infiniment.
Et ces mots alignés,
Sont des traces sur le temps.
Trace d'amour infini,
Écris en quelques vers,
Pour dire que toute notre vie,
Nous serons l'univers.




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